La Sélection - Kiera Cass

๏ Titre : La Sélection – tome 1

๏ Auteur : Kiera Cass

๏ Éditeur : Robert Laffont

๏ Nombre de pages : 360 pages

๏ Année de parution : 2012

๏ Date de lecture : du 26 juillet au 4 août 2015

๏ J’ai aimé : beaucoup

« - Sont-elles… aussi charmantes que leur apparence le laisse supposer ? Ou cachent-elles bien leur jeu ? – Eh bien… cela dépend, répond Maxon en me consultant du regard. – Cela dépend ? Il y aurait donc une petite peste ? (…) - L’une d’elle a eu le culot de me hurler dessus lors de notre première rencontre. (…) – Donc elle est restée au palais ? – Oui. Elle est restée. Et j’ai l’intention de la garder près de moi un petit moment. » (p.198)

๏ Résumé :

America Singer est retenue pour la Sélection. Dans les États-Unis du futur, à Illéa, capitale du royaume, le prince héritier recherche son épouse parmi 35 jeunes filles sélectionnées, issues du toutes castes.
Les castes correspondent à la hiérarchie sociale d’Illéa ; le peuple est réparti dans des couches sociales allant de 1 à 8, de la plus prestigieuse à la plus médiocre. America est une 5, elle doit être artiste, et est secrètement amoureuse d’un 6, mais tout est chamboulé lorsqu’elle rencontre le prince…

๏ Mon avis :

Je retrouve ici mes amours de lecture d’y il a quelques années : malgré une histoire un peu « princesse », cela reste plaisant. Mais on est ici bien loin du seul conte de fée où l’héroïne rencontre le héros de son cœur et tout est bien qui finit bien. Au contraire, l’auteur mêle paillette et discours politique : pendant la Sélection, la révolte gronde au sein du peuple, qui ne supporte plus le système des castes, et le palais doit faire face à plusieurs attaques. Le jeu politique apporte un vrai plus au livre, car les filles en lice doivent prendre en compte cet aspect dans leur (peut-être) futur rôle diplomatique, tout en continuant à séduire le prince Maxon.

Ces aspects multiples et l’ampleur donnée à la Sélection permettent une intrigue plutôt soutenue, même si la réflexion sur la société n’est pas si profonde.

La Sélection appartient à la catégorie des livres post-US et monde d’après l’apocalypse, comme j’aime les appeler. On retrouve un schéma d’origine très en vogue en ce moment : une partie du monde a été bouleversé, voire complètement détruite, et le livre présente la société telle qu’elle s’est reconstruite, souvent dans un système très codifié, où chaque individu est rangé dans une « case », ici avec le système des « castes ». Le même modèle se retrouve dans Hunger Games, qui montre les États-Unis après une guerre qui a ravagé le pays et crée l’ordre des districts, dans Divergente, ou The Book of Ivy…

Après un début un peu hésitant, la lecture est ensuite plus fluide. L’intrigue met un peu de temps à se mettre en place, car America n’est sélectionnée qu’après un certain nombre de pages… Cela permet néanmoins de bien mettre en perspective le système des castes et de planter le décor.

(Attention spoil !) Un peu déçue sur le revirement d’Aspen, un ancien amoureux qui ressurgit et s’immisce dans la relation d’America et du prince, assez prévisible, et qui ne représente pas un vrai rebondissement.

C’est un bon livre pour se détendre.

๏ Pourquoi je l’ai lu :

C’est un livre qui m’avait fait de l’œil à la librairie, peut-être aussi à cause de sa couverture travaillée. Même si le sujet reste très « fille », j’avais envie de voir à quoi ressemblait l’histoire. Récemment, je l’ai relu, et il m’a paru tout aussi bien.

๏ Pour aller plus loin :
La Sélection correspond en réalité à une trilogie : à chaque nouveau tome, les tensions politiques deviennent plus intenses et le rôle de princesse se révèle toujours plus dangereux, tandis que le nombre des sélectionnées se réduit…

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