samedi 12 août 2017

Moderato Cantabile - Marguerite Duras

๏ Titre: Moderato Cantabile
๏ Auteur : Marguerite Duras
๏ Editeur : Les Editions de Minuit
๏ Nombres de pages : 160 pages
๏ Année de parution : 1958
๏ Date de lecture : juillet 2017
๏ J’ai aimé : bien :)

« Une deuxième, une troisième gamme en do majeur s’éleva dans la colère de cette dame. (…) L’enfant se retourna vers Mademoiselle Giraud, la regarda, tandis que ses mains restaient abandonnées sur le clavier, mollement. - Pourquoi ? demanda-t-il. (...) l’enfant se retourna face au piano. Il remit ses mains en place et se figea dans une pose scolaire apparemment parfaite, mais sans jouer. »

๏Résumé :
Anne Desbaresdes emmène son fils prendre des leçons de piano chez une dame, habitant le long du port.

Ce jour-là, il y a beaucoup de bruit dans la rue ; un meurtre passionnel a été commis au bar tout près. Anne est témoin de l’arrestation de l’homme responsable du crime. Par la suite, elle y revient avec son fils, qui joue dehors. Toujours elle y discute avec un homme, Chauvin, pour savoir comment ce meurtre a été possible, mais lui-même ne connaît pas la réponse, il l’imagine. Anne boit, toujours plus. Toujours elle revient avec son fils, mais un jour elle vient seule.

๏ Mon avis :
C’est un roman intéressant, de par son écriture, en apparence simple, et la psychologie des personnages, qu’on a le sentiment d’effleurer à peine.

Marguerite Duras a une belle écriture, fluide, qui se lit facilement. Mais celle-ci est loin d’être gage de transparence : on suit l’action, l’histoire d’un regard extérieur sans avoir accès à la personnalité des personnages.

Un roman mystérieux, qui nous laisse sur la touche : une fin incompréhensible, une fin qui n’en est pas une, et qui pousse à la réflexion. Que va devenir Anne ? Que cherche-t-elle vraiment dans ce bar? On cherche à comprendre, voir ce que reflètent vraiment leurs discussions dont le sens, et le but profond nous échappe.

J’ai été étonnée, car c’est la première fois que je me suis sentie, en tant que lectrice, avoir aussi peu prise sur les pensées des personnages et sur l’intrigue. Nous ne sommes ici que de simples spectateurs, et chacun est libre d’essayer de percevoir ce qu’il veut…




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