๏ Titre : Les liaisons dangereuses
๏ Auteur : Choderlos de Laclos
๏ Editeur : Le livre de Poche
๏ Nombre de pages : 512 pages
๏ Année de parution : septembre 1975
๏ Date de lecture : du 13 au 21 juillet 2017
« Etre soi-même l’artisan de son malheur ; se déchirer le
cœur de ses propres mains ; et tandis qu’on souffre ces douleurs
insupportables, sentir à chaque instant qu’on peut les faire cesser d’un mot,
et que ce mot soit un crime ! Ah ! Mon amie ! » (p.345)
๏ Résumé :
Ce livre est construit en des
échanges épistolaires entre les personnages de l’histoire, qui nous narrent à
travers ceux-ci les rebondissements de l’intrigue.
Au XVIIIe siècle, Mlle de Volanges, tout juste sortie du
couvent par sa mère à quinze ans, ne connaît que très peu les usages du monde.
Sans qu’elle le sache, sa mère a le projet de la marier à M. de Gercourt. La
marquise de Merteuil l’apprend, et sous couvert d’amitié, veut se venger de
Gercourt en déshonorant le mariage de Mlle de Volanges. Elle espère pour cela
obtenir l’aide de M. de Valmont, incorrigible libertin, mais celui-ci est pour
l’instant retenu par une aventure avec la prude Présidente de Tourvel.
C’est alors un véritable jeu d’intrigue sentimental et cruel
qui se noue et se dénoue, sous les ficelles de personnages à double jeu…
๏ Mon avis :
Malgré sa longueur, ce livre possède
une intrigue prenante, dont l’on veut connaître l’issue finale. La valse des
personnages, nombreux, obligent à une lecture attentive. Les intrigues que mènent
tour à tour M. de Valmont et la marquise de Merteuil s’entremêlent les unes aux
autres, créant une intrigue qui se complexifie au fur et à mesure de la
progression du lecteur dans le livre. C’est une lecture divertissante, mais où
l’on sait reconnaître la satire sociale d’un monde de manigances.
Par les échanges de lettres, nous
pouvons rentrer dans la psychologie des personnages au double jeu, ce que je
trouve très intéressant, car on découvre rarement le point de vue du
« méchant » de l’histoire dans un livre. La marquise de Merteuil est
un personnage très intéressant, surtout lorsque l’on découvre toute la perfidie
et la complexité de son âme. C’est un personnage très hypocrite, qui joue
parfaitement le rôle de la femme vertueuse mais qui révèle une personnalité malsaine.
A la fin, on croit que l’auteur
veut rendre justice en punissant les méchants, donnant ainsi une vision assez
manichéenne de son œuvre, mais le destin de la présidente de Tourvel, preuve
d’un amour véritable, rétablit un certain équilibre.
Malgré tout, on oscille dans l’histoire entre accélération
des événements et quelquefois des longueurs trop longues !
Une langue très belle, soutenue, certes datant du XVIIIe
siècle, mais qui reste abordable.
๏ Pourquoi je l’ai lu :
Pour ma rentrée en première année
de prépa lettres (hypokhâgne), nous devions lire une liste de livres, dont en
français plusieurs classiques, au choix. Les
liaisons dangereuses correspond au deuxième livre que j’ai choisi, pour en
avoir beaucoup entendu parler, souvent en bien.
๏ Pour aller plus loin :
Le film Les Liaisons dangereuses, de Stephen Frears, sorti en 1989 est à
voir (après avoir lu le livre bien sûr). Il apporte un vrai plus dans la
compréhension du livre ; on voit les personnages évoluer, leur hypocrisie
se dévoile, les rapports de forces et les relations qui les lient sont plus
appréhendables que par les échanges épistolaires du livre.
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